Les maladies systémiques graves en réanimation sous les tropiques : sous diagnostique, négligence ou ignorance ?

Auteurs

  • Iteke Fefe Rivain Département d’Anesthésie-Réanimation, Faculté de Médecine, Université de Lubumbashi / RD Congo
  • Wasso Milinganyo Eddy Département d’Anesthésie-Réanimation, Faculté de Médecine, Université de Lubumbashi / RD Congo
  • Sagboze Zalambo Sandra Département d’Anesthésie-Réanimation, Faculté de Médecine, Université de Lubumbashi / RD Congo

Mots-clés :

Evaluation, Couts environnementaux, Ecoresponsabilité, Gaz anesthésiques, RDC

Résumé

Enquête sur les coûts environnementaux et la pratique professionnelle écoresponsable des gaz anesthésiques inhalés dans la ville de Lubumbashi en RD Congo

Introduction : Les gaz d'anesthésie sont les plus couramment utilisés pour l'anesthésie générale entretien. Cependant, ce sont des gaz à effet de serre contribuant au réchauffement climatique (1-3). Le but de l'étude est de déterminer les connaissances des praticiens sur l'empreinte écologique et leur pratique professionnelle écoresponsable.

Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude clinique prospective observationnelle pour la première partie d'une évaluation des pratiques professionnelles sur la gestion écologique des agents inhalés dans 4 structures sanitaires de la ville de Lubumbashi (HPGR Sendwe, CM Diamant, SNCC, St Luc) au près des praticiens anesthésistes et techniciens du bloc opératoire. Nous avons recueilli des données sur la ventilation mécanique peropératoire et consommation d'agents inhalés. Ensuite, tous les autres agents de la santé ont reçu une enquête sur leurs connaissances sur empreinte écologique et leur pratique professionnelle écoresponsable.

Résultats et discussion : De janvier à juin 2023, 342 patients ont été inclus. Pour l'induction, le débit des gaz frais (DGF) était < 8L/min dans moins de 19% des cas. Pour le maintien de l'anesthésie, le DGF moyen était de 2,5 (+/- 1) L/min. Le DGF manuel était < 1L/min dans 0% des cas. Lorsque l'inhalation contrôlée par cible (TCI) mode était disponible, il a été utilisé dans 65% des cas. Le protoxyde d'azote n'a jamais été utilisé ni pour l'induction ni pour entretien. De janvier à juin 2017, la consommation de sévoflurane était de 496,75 L ce qui représente 98 158 kg équivalent dioxyde de carbone (EqkgC02). La consommation du Sévoflurane était de 48,75 L ce qui représente 173 553 EqkgCO2. Ces émissions totales équivalent à 1 940 792 km d'une voiture à essence européenne standard. 68 praticiens ont répondu à l'enquête. Le DGF moyen a été déclaré réglé entre 0,9 et 1,5 L/min à 70 % des participants. Aucun des participants ne connaissait le juste coût et l'empreinte écologique des agents inhalés. 99% des participants souhaitaient une information plus précise sur l'impact environnemental. Notre étude met en évidence trois pistes d'amélioration : réduire le FGF, augmenter l'utilisation du mode TCI et faire un choix bien raisonné choix de l'agent inhalé. Un protocole d'utilisation raisonnée des anesthésiques inhalés a été établi et des informations ont été données.

Conclusion : En promouvant un usage raisonné des anesthésiques inhalés et en réduisant les FGF, on peut diminuer notre impact environnemental. Une autre étude sera menée pour montrer si ces changements dans les gestions des anesthésies ont réussi à réduire nos coûts de C02.

 

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Publiée

02-09-2023

Comment citer

Iteke Fefe Rivain, Wasso Milinganyo Eddy, & Sagboze Zalambo Sandra. (2023). Les maladies systémiques graves en réanimation sous les tropiques : sous diagnostique, négligence ou ignorance ?. Revue Africaine De Médecine Et De Santé Publique, 130–132. Consulté à l’adresse https://www.rams-journal.com/index.php/RAMS/article/view/271