Association entre la possession d'animaux domestiques et la prévalence du Plasmodium falciparum en République Démocratique du Congo : Une étude transversale nationale

Auteurs

  • Camille E Morgan University of North Carolina at Chapel Hill, Chapel Hill, NC, United States
  • Hillary M Topazian University of North Carolina at Chapel Hill, Chapel Hill, NC, United States; Imperial College London, UK
  • Katerina Brandt University of North Carolina at Chapel Hill, Chapel Hill, NC, United States

Résumé

La possession d'animaux domestiques est un aspect peu étudié dans l’environnement humain qui peut influencer le comportement de piqûre des moustiques et la transmission du paludisme. Dans cette étude, nous avons cherché à comprendre les différences de prévalence de Plasmodium falciparum (Pf) en fonction du statut de propriété des animaux domestiques en République démocratique du Congo (RDC).

 Nous avons utilisé les données de l'Enquête Démographique et de Santé la plus récente (EDS 2013-14) menée auprès de personnes âgées de 15 à 59 ans en RDC, ainsi que la PCR quantitative en temps réel (qPCR) pour le Plasmodium, afin d'estimer les différences de prévalence de Pf selon que les ménages possèdent les animaux domestiques. Nous avons utilisé des graphiques acycliques dirigés pour prendre en compte les facteurs de confusion.

Sur les 17,701 participants qui avaient des résultats de qPCR et des données de covariables, 8,917 (50-4%) d'entre eux possédaient un animal domestique. Nous avons observé de grandes différences dans la prévalence du paludisme selon les types d'animaux possédés, à la fois dans les modèles bruts et ajustés. La possession de poulets dans les ménages était associée à 3.9 (IC 95 % 0.6 à 7.1) infections à Pf de plus pour 100 personnes, tandis que la possession de bovins était associée à 9.6 (-15.8 à -3.5) infections à P falciparum en moins pour 100 personnes, même après la prise en compte de l'utilisation de moustiquaires, de la richesse et de la structure de l'habitat.

 Notre conclusion d’une association protectrice conférée par la possession de bétail suggère que les interventions de zooprophylaxie pourraient jouer un rôle en RDC, peut-être en détournant l'alimentation d'An gambiae des humains. Des études sur les pratiques d'élevage et les comportements associés des moustiques pourraient révéler des opportunités pour de nouvelles interventions pour la lutte contre le paludisme.

 

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Publiée

02-09-2023

Comment citer

Camille E Morgan, Hillary M Topazian, & Katerina Brandt. (2023). Association entre la possession d’animaux domestiques et la prévalence du Plasmodium falciparum en République Démocratique du Congo : Une étude transversale nationale. Revue Africaine De Médecine Et De Santé Publique, 87–89. Consulté à l’adresse https://www.rams-journal.com/index.php/RAMS/article/view/237